Œuvres abordées

2005 : Suppè

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affiche 2005

Franz von Suppè, Requiem


A nouveau une grande œuvre pour le programme 2005, mais une œuvre paradoxale chez un compositeur connu surtout pour sa musique légère dans le plus pur style viennois du XIXe siècle. Peu joué après sa création en 1855, le Requiem de SUPPÈ tomba dans l’oubli jusqu’en 1988. Il fut exhumé pour le festival d’été de Montpellier. Benoît Duteurtre le présente ainsi :

“Composée par un musicien de 36 ans, le Requiem de SUPPE n'est certes pas la méditation d'un vieillard devant la mort. Oeuvre de vastes dimensions, il témoigne en revanche d'un métier extrêmement solide et d'une riche inspiration qui se traduisent d'abord par la clarté de la forme et de l'écriture, l'efficace simplicité du chant, des trames harmoniques et rythmiques ... La partition est écrite pour choeur à quatre voix (parfois dédoublées comme dans le Confutatis), quatre solistes et orchestre. Le choeur intervient dans presque tous les morceaux, ... L'écriture chorale et vocale est extrêmement riche, l'orchestration raffinée. Les marques caractéristiques de l'italianisme de cette musique sont, par exemple, l'utilisation de formules d'accompagnement typiques, rythmées et répétitives sur une harmonie simple (comme dans l'andante du Tuba Mirum) ; l'introduction d'un air par le thème confié à un bois solo (par exemple dans le Lacrimosa et l'Hostias où l'on songe au modèle bellinien de Caste Diva); ou encore le chant à l'élan très bel-cantiste, confié aux violoncelles dans l'Agnus.

Cette superbe musique, bien que d'une esthétique très différente de celle de Mozart, semble également emprunter à plusieurs reprises les modes d'écriture -imitations, soli, homophonic - employés par l'illustre devancier pour un fragment de texte donné. Il ne s'agit parfois que de conventions, tel le fait de composer une grande fugue sur les paroles dans l'Offertoire : quam olim Abrahae.... Peut-être s'agit-il d'ailleurs de coïncidences, mais ne faut-il pas voir un hommage dans le fait, par exemple, que le plan tonal de l'oeuvre de SUPPE suive presque rigoureusement celui du Requiem de 1791 ?“.

Une œuvre à redécouvrir qui a été jouée à l'occasion des concerts du COIL pour la première fois à Besançon !

Le COIL en interprète de premiers extraits le 20 janvier 2005 à l'occasion du cinquantième anniversaire de la septième brigade blindée de Besançon à l'église de la Madeleine, avec la participation de de l'orchestre d'harmonie de la Garde républicaine avant la série de concerts traditionnels pour enfin donner une représentation du Requiem de Suppè à Piacenza, en Italie.

  • Cécile PERRIN Soprano
  • Qiu Lin ZHANG Mezzo-soprano
  • Georges WANIS Ténor
  • Jean-Philippe COURTIS Basse
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